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[Philosophie] Doit-on le respect au vivant ?

Avant propos

Cette dissertation a été réalisé par un élève de fin d'année de terminale S de France Métropolitaine. (y a pas à dire, c'est classouille de dire "France métropolitaine" ^^) La note obtenue a été de 13/20.
Si vous lisez cette dissertation afin d'enrichir vos connaissances sur le vivant, il vous est vivement conseillé de ne pas faire du copier/coller, mais vous pourrez certainement en tirer quelques idées intéressantes. (enfin je n'ai pas la prétention de dire que mes idées sont intéressantes, mais ce sont des idées philosophiques (parait-il...) et pour faire de la philosophie, il en faut ! Parait-il...)
Si ce n'est pas le cas, et même si c'est le cas : bonne lecture !!


Dissertation

La notion de vivant a beaucoup interrogé les philosophes et beaucoup se sont posés la question de savoir ce qu'il était, ce qui le caractérisait et sa valeur. Le vivant est un quelque chose qui vit, c'est à dire qui : « contient en lui-même le principe de son propre mouvement » selon Aristote. (~384, ~322) Le vivant possède une âme qui est le principe psychique de son animation, c'est un système organisé qui se renouvelle grâce à la nutrition ou l'assimilation. Deux grandes théories s'affrontent sur le vivant : le vitalisme, provenant d'Aristote, et le mécanisme, prôné par Descartes. (1596, 1650) Le vivant représente donc toutes ces choses qui nous entourent et qui vivent, de nous humains, en passant par le singe, l'insecte, l'animal en somme, ou encore le végétal. Nous qui faisons donc partis de ce monde vivant, comment devons-nous l'aborder? Doit-on éprouver de la considération par rapport à une plante ou à une espèce animale? Doit-être éprouver de la déférence pour un insecte? Une quelconque loi morale dit-elle nous empêcher de terrasser l'araignée de la force de notre poing? Finalement cela revient à se poser la question du respect, c'est à dire de ce sentiment de considération, de déférence. (Alquié dira même « dérivé de la loi ») Qu'est ce qui mérite le respect dans le vivant et doit-on, nous, humains, le respect au vivant?
Pour répondre à cette question, nous étudierons plus en détails les pensées mécanistes et vitalistes ainsi que la pensée Biblique.



La pensée mécaniste nous apporte des éléments de réponses quant à la question de respect dû au vivant.
En effet selon cette pensée, la vie est dû à des causes efficientes, des propriétés physiquo-chimique c'est à dire à la structure et aux propriétés des molécules qui constituent le vivant. La génétique en fait une science et cherche à étudier exactement comment fonctionne le vivant et montre que celui-ci est composé d'atomes qui interagissent entre eux pour former un tout. Le vivant serait donc une sorte « d'assemblage mécanique » totalement explicable si on prend la peine de l'étudier. Descartes va même encore plus loin et dit : « Jugeons que le corps d'un homme vivant diffère autant de celui d'un homme mort que fait une montre [...] lorsqu'elle est montée et qu'elle a en soit le principe corporel des mouvements pour lesquels elle est instituée, avec tout ce qui est requis pour son action, et la même montre [...] lorsqu'elle est rompue et que le principe de son mouvement cesse d'agir. » (Les passions de l'âme.) Il y a donc une comparaison aux machines dans le mécanisme.
Ainsi donc, mise à part les caractéristiques propres du vivant (nutrition, assimilation, évolution...) qu'est ce qui différencie l'homme ou tout autre être vivant des « choses sans-vies », d'un objet « mécanique »? Et quel respect doit-on à la mécanique? En se posant cette question on pourrait répondre, que selon la pensée mécaniste, on respecte le vivant comme les autres choses sans-vies, à ceci prêt que le vivant est infiniment plus complexe que le non-vivant (puisque même en prenant la peine de l'étudier, les organismes vitaux restent très complexe et beaucoup de choses restent inconnues à leur sujet.) et donc le respect dû au vivant serait ainsi plus grand. Le vivant est donc considéré en partie par sa complexité et cela se voit bien dans la vie courante, puisque de nombreux chercheurs et chercheuses passent leur journée à l'étudier, donc à « montrer leur déférence ».
Cependant, grâce au progrès de la génétique on peut désormais procréer la vie. Ainsi, est-ce respecter le vivant que de produire un humain sans-tête qui ne servirait que de « réfrigérateur à organes »? Ou encore de tuer la vie dans le ventre de la mère, par l'avortement? Il y a là, la question de l'éthique et de la morale qui renvoie au respect...
Par conséquent la pensée mécaniste prône une certaine forme de respect du vivant, mais entraîne des applications qui ne sont pas forcément respectueuse du vivant, de son âme et de son intégrité.


Mais la pensée vitaliste apporte une autre vision sur le respect dû au vivant.
Dans ce mouvement de pensée, la vivant n'est pas une simple mécanique. En effet les vitalistes démontrent, que puisqu'un individu vivant change continuellement d'aspect, que cela est irréversible et que cet individu ne forme qu'un (c'est à dire que tout ce qui le compose ne forme finalement plus qu'une seule et même chose) alors un être vivant est différent d'une « simple mécanique ». Et ce n'est par conséquent pas les forces mécaniques, physiques, chimiques agissant sur les atomes qui permettent la vie, mais un principe propre au vivant, inexplicable et mystérieux, appelé : « principe vital ». Les vitalistes démontrent sa présence par le fait que toutes les cellules d'un être vivant s'organise pour faire vivre ce vivant, selon une finalité; c'est ce que nous dit Hegel dans Leçons sur les phénomènes de la vie : « le vivant est un tout dont les parties ne sont pas pour elles-mêmes, mais seulement par le tout et en lui, parties organiques, où matière et forme constituent une unité indivisible. » Et la théorie de l'évolution de Darwin s'appuie sur ces idées pour démontrer que le principe de finalité du vivant et le milieu dans lequel il vit, implique son évolution. (c'est à dire sa disparition ou sa mise en valeur, selon ses caractères spécifiques.) Selon le vitalisme, il y a donc un « principe vital » qui pousse à respecter le vivant, à le considérer comme un quelque chose de spécial !
Mais alors il faut se poser la question : doit-on respecter tous les êtres vivants de la même manière? La fourmi produit un travail tout aussi, voir plus collosal que l'être humain et l'architecture produite par les plantes et digne des créations humaines, doit-on donc faire une différence? Naturellement nous serions pousser à dire que l'être humain mérite plus de considération, et c'est en effet le cas, puisque nous côtoyons des humains, nous les connaissons, alors que le monde animal ou végétal nous est bien moins connu et surtout par le fait que nous avons moins d'interaction avec lui. Ainsi donc, si tous les êtres vivants doivent être autant respecté à cause de la force vitale qui les habitent, il y a cependant des vivants plus respectés que d'autre.


La pensée Biblique nous enseigne quant à elle une vision différente du vivant. Selon elle, Dieu créa la terre et tout ce qui l'habite. Par conséquent, Il a aussi créé le vivant. Dans la Bible, dans le livre de la Genèse au chapitre 1, verset 26, lorsque Dieu créa l'homme il est dit : « Faisons les hommes pour qu'ils soient notre image, ceux qui nous ressemblent. Qu'ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux sur toute la terre et sur tous les reptiles et les insectes. » Par conséquent, l'homme a une position de dominant sur le monde vivant et non une position de respect. Cependant, l'homme, selon la Bible, révère et respecte Dieu, le Créateur. Par conséquent, pourquoi ne respecterait-il pas aussi les créatures du Créateur? De plus, quelques versets plus haut, lorsque Dieu créé les différentes créatures peuplant la terre, il est dit : « Et Dieu vit que c'était bon. » Il considère donc sa création, la respecte en quelques sortes. Ainsi, selon la pensée Biblique, l'homme aimant Dieu, agit de la même manière que son Créateur, il respecte le vivant, il le respecte par sa création, c'est à dire par le fait qu'il soit de création divine.


Mais l'Homme fait partis du vivant. Nous faisons partis du vivant. Ainsi, si nous ne respectons pas le vivant, nous ne nous respectons pas nous-même. Ne pas respecter le vivant revient à ne respecter aucune des personnes qui nous entourent, ce qui empêche toute vie social (et donc entraine une survie difficile dans notre société) et à finir par se détruire sois-même... En effet, Freud a montré que des troubles psychologiques comme un manque totalement de respect ou de confiance de sois-même pouvait entrainer de graves problèmes mentaux. Il y a donc ici une nécessité ici du respect du vivant, une nécessité vitale.



Plusieurs idéologies s'affrontent donc quant au respect dû au vivant, mais toute prône une certaine forme de respect et notre appartenance au vivant nous pousse à la considération et au respect. Ainsi donc, nous nous devons de respecter le vivant, sous toutes ses formes. Que ce soit par respect de la Parole du Créateur, par respect du « principe vital » qui habite le vivant ou alors par l'infini complexité des êtres vivants.
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