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Cahier de l'élève - Français

Biographie de Guy de Maupassant

Guy de Maupassant est né le 5 août 1850, soit au château de Miromesnil, près de Dieppe, commune de Tourville-sur-Arques, soit à Fécamp chez sa grand-mère maternelle, 98, rue Sous-le-bois, aujourd'hui Quai Guy-de-Maupassant et Avenue Jean-Lorrain - où la présence de sa mère est attestée quelques jours auparavant.

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C'est, en tout cas, à Fécamp, parmi les enfants de pêcheurs, à deux pas de la mer et des grands voiliers qui l'attireront toute sa vie que le jeune Guy passe ses premières années. Une enfance ballottée dans un foyer désuni, entre une mère excessive et névropathe qu'il adore et un père faible qu'il méprise jusqu'à douter de la légitimité de son ascendance.


La scolarité se déroule au Lycée impérial Napoléon à Paris, puis à l'institut ecclésiastique d'Yvetot, où il restera de treize à dix-huit ans. élève "ouvert", "docile", "poli", selon ses maîtres, il supporte difficilement les contraintes du pensionnat solitaire dans lequel il se trouve "enseveli" au milieu de condisciples "presque tous destinés au sacerdoce" (termes de ses lettres d'alors). De cette période sombre datent les premiers essais poétiques, d'inspiration symboliste. Chaque été, il revient passer les vacances chez sa grand-mère, ou dans la "chère maison" des "Verguies", acquise par ses parents en 1860, à Étretat.

Lancée en 1850, la cité balnéaire cauchoise est alors au zénith. A quelques dizaines de mètres les unes des autres, se dressent la villa d'Alphonse Karr, promoteur de la station, celle du fondateur du Figaro et du directeur de la Gazette de Paris, celle du bouillant Offenbach. Et, sur la plage, à même les galets, peignant la Vague ou les caloges, Corot, Courbet, Monet... Guy a sa barque, "bateau pêcheur tout rond en dessous", qui lui permet de lire au calme et d'aller se baigner au large avec son chien Matho. Sportif, excellent nageur, il participe au sauvetage des baigneurs imprudents, pris dans les remous de la porte d'Amont. C'est ainsi qu'il fait la connaissance d'un anglais rescapé, le poète Charles Swinburne, sorte de "maudit" raffiné à la Edgar Poe, à la fois idéaliste et sensuel. Le repas donné en l'honneur du bénévole a de quoi surprendre : rôti de singe ! D'autant qu'au dessert le jeune homme a pu contempler, parmi les bibelots de son hôte étrange, une main d'écorché qui le fascine.


"Deux hommes, par leurs enseignements simples et lumineux m'ont donné cette force de toujours tenter", rappellera le "novelliere" confirmé. Ces deux guides, presque jumelés tant moralement que physiquement, le lycéen passionné de littérature les rencontre dès 1868. Le poète Louis Bouilhet tout d'abord, conservateur de la bibliothèque municipale de Rouen, qui accueille avec faveur les vers laborieux du débutant. Et Flaubert, le Viking de Croisset, ami de longue date de Laure et des Le Poittevin, qui vient régulièrement à Rouen par le coche d'eau et déambule, entre ses deux amis, devant les baraques de la foire Saint-Romain ou dans les rues mal famées des bas quartiers.

Bouilhet meurt subitement en juillet 1869 et malgré son abattement, Guy passe et réussit à Caen son baccalauréat. Inscrit en octobre à la faculté de Droit de Paris, il s'installe rue Moncey, dans le même immeuble que son père, vivant médiocrement de la pension que ce dernier lui alloue. La guerre survient. Le "deuxième soldat", Maupassant, mobilisé en juillet 1870, affecté à Rouen dans les services de l'intendance, participe sous la neige à la campagne de l'Eure. Expérience douloureuse, qui achève de mûrir l'adolescent poète par la désolation de la débâcle, rendue fatale du fait de la préparation insuffisante et du mauvais encadrement. Une part considérable des contes s'y réfère, mêlant viscéralement la haine de l'occupant à l'héroïsme des humbles et des réprouvés : "Boule-de-Suif", "Mademoiselle Fifi", "La Mère Sauvage", "Le Père Milon", "Deux Amis", pour ne citer que les oeuvres les plus fortes.

Démobilisé en novembre 1872, Guy de Maupassant est resté, comme Flaubert, totalement à l'écart de l'insurrection de la Commune qui a marqué la fin de la guerre. Pour se faire une "situation", il devient rond-de-cuir, d'abord au Ministère de la Marine, puis à L'Instruction Publique, chaque fois sur l'intervention de Flaubert. Après bien des hésitations, poussé par un intérêt grandissant qui répond aux demandes de Laure, le "Vieux" accepte d'encourager la vocation littéraire de Guy à deux conditions : qu'il écrive sans discontinuer et qu'il s'abstienne de publier. Ce programme austère convient au jeune homme, qui s'y tiendra pendant une décennie. A l'exception de deux nouvelles fantastiques parues en 1875 sous le pseudonyme de Joseph Prunier : "La Main d'écorché" qu'il n'a pas oubliée et qu'un conte de 1883, "La Main", illustrera encore, et "Le Docteur Héraclius Gloss", très influencé par le romantisme hoffmannien. La faune des ministères, qu'il côtoie pendant près de dix ans, constituera un autre sujet important de la maturité, depuis "les Dimanches d'un bourgeois de Paris", paru en 1880, jusqu'à "l'Assassin" (1887).

Entre les heures grises du bureau, les veilles sous la lampe et les visites à Croisset pour recueillir l'avis du Maître, Maupassant s'est trouvé un dérivatif puissant : le canotage. Chaque week-end, dans sa yole "l'Étretat" qu'il remise à Bezons chez l'aubergiste Poulain, il rame le long des berges fleuries de la Seine, ivre d'air pur, en direction de Chatou, de Bougival, de l'île du Pecq aux guinguettes tressautantes sous le cancan, entre les barques effilées des "camarades", Léon Fontaine et Robert Pinchon, alias La Tôque et Petit Bleu, les comparses attendris de "Mouche" (1890). A l'approche de la belle saison, les heures de détente empiètent largement sur le travail, et Flaubert ne manque pas de rappeler à ses devoirs le "Gars de Bezons" qui se dissipe par trop ardemment aux bords de la Seine. L'eau, "Ma grande, mon absorbante passion", dira l'auteur de "La Femme de Paul" et d'"Yvette", est bien le support d'élection de cette oeuvre de vertige. Eaux salines âprement vivifiantes de la Manche, dans les plus belles plages des romans ; eaux douces, alanguies, riantes en surface, invitant au plaisir, mais au charme captieux. De la lumineuse "Partie de campagne", joliment adaptée au cinéma par Jean Renoir, au glauque hypnotisme de "Sur l'eau", nous suivons cette métamorphose de l'élément et le virage progressif à l'angoisse de la grosse gaieté partagée.

C'est aussi l'époque des rencontres hebdomadaires avec Zola, d'abord à Paris, au café Trapp, où l'auteur de Germinal réunit chaque jeudi un cénacle d'amis écrivains, puis, grâce au succès de l'Assommoir, dans la vaste demeure de Médan, près de la Seine, que Zola apprendra à connaître à bord du chasse-canard, "Nana", choisi et baptisé par Guy.

En 1880, Flaubert donne le feu vert pour l'édition. Paraissent simultanément un volume de vers, accueilli par un succès d'estime, et, dans un recueil collectif de six nouvelles sur le thème de la guerre "Boule-de-suif". Outre Zola et Maupassant, Huysmans, Céard, Hennique et Alexis ont apporté leur concours à ces Soirées de Médan. L'entreprise est d'ailleurs à l'origine d'un contresens tenace sur les rapports de l'oeuvre de Maupassant avec l'esthétique naturaliste. Plusieurs critiques y ont vu, sinon un ralliement définitif, du moins des influences durables. C'est oublier les mises au point ultérieures sur un mouvement jugé "bas de plafond", à cause du déterminisme simpliste dont il se réclame.

Le succès est fulgurant et plusieurs éditions parallèles de Boule-de-suif le renforcent. En quelques semaines Guy de Maupassant est célèbre, la grande presse se l'arrache pour des feuilletons ou des chroniques. Mais l'euphorie est brutalement stoppée le 8 juin 1880, Flaubert est emporté par une attaque d'apoplexie. Après avoir assumé l'essentiel des préparatifs de la cérémonie mortuaire, Maupassant regagne Paris, dans un isolement moral complet. Il partage dès lors son temps entre la littérature, le journalisme et les voyages.

Les ennuis de santé, des troubles oculaires et une sensibilité au froid qui s'amplifiera apparaissent à cette époque et ne cesseront plus, nécessitant des séjours prolongés dans le midi à Antibes et à Cannes, Étretat où "La Guillette" est acquise en 1883, restera le troisième point d'attache.

Grand reporter au quotidien Le Gaulois puis au Gil Blas, Guy de Maupassant fait de 1883 à 1890, en compagnie de son valet de chambre et futur biographe François Tassart, quatre voyages de plusieurs mois en Afrique du Nord sur les traces de Flaubert qui avait soigneusement exploré, pour Salammbô, l'emplacement de l'antique Carthage. Voyages d'études, matière à "bloc-notes" dans des rubriques attitrées mettant en cause l'administration des "colonies", mais aussi entractes nécessaires d'une vie trépidante en métropole où contes et nouvelles sont publiés au jour le jour dans les principaux quotidiens.

Dès 1881, situé à Fécamp, "derrière l'église Saint-Étienne", "La Maison Tellier", une transposition à la Lautrec des "maisons" rouennaises de la rue des Cordeliers ; puis, le succès croissant, le débit s'accélère : cinquante par an entre 1882 et 1884, parmi lesquels Les Contes de la Bécasse, très proches par le sujet et l'esprit des Mémoires d'un Chasseur de Tourgueniev, que Maupassant rencontre alors fréquemment. Certains, comme "L'Histoire d'une Fille de Ferme" ou "Le Père Amable" ont fait l'objet d'une adaptation à la télévision par Claude Santelli, remarquable de fidélité. Après 1884, la production décline, pour tomber à cinq en 1890. Au Maupassant conteur, écrivain du souffle court, tenaillé par ses phantasmes, succède le Maupassant romancier, adversaire du maniérisme, du symbolisme, en bref de toute écriture artiste, soucieux de ne pas faire reconnaître le moi qui ordonne magistralement le récit.

En avril 1883 parait le premier roman, "Une Vie". qui se déroule sur le domaine des "Peuples", planté sur la falaise auprès d'Yport. La plupart des thèmes essentiels de l'oeuvre sont présents dans cet aboutissement de quatre années d'efforts interrompus, repris, stimulés par un Flaubert inquiet des prouesses nautiques : amour du pays natal, dégoût de la maternité mésalliances funestes et surtout la passion de l'eau, qui éclaire les plus belles pages, telle l'excursion vers Étretat dans la barque du père Lastique. La bâtardise également, leitmotiv de l'"orphelin volontaire" cherchant à rétablir par une littérature du Père des liens existentiels manquants. "Du Papa de Simon" au "Champ d'Oliviers", c'est là un tourment vital que la maturité fait obsédant.

Une Vie connaît un succès immédiat. Dès lors, le rythme de parution des romans, bénéficiant d'une raréfaction des contes, tend à devenir annuel. 1885 : "Bel Ami", oeuvre-fétiche, oeuvre-clé, qui rejaillit aussitôt sur son créateur, un journaliste aux dents longues comme Duroy, élégant et sociable comme lui, séducteur et bellâtre à ses heures comme lui, amoureux du terroir et terrorisé par la mort comme lui, mais n'ayant pas, comme lui, besoin d'une Madeleine Forestier pour terminer ses articles ! "Analyse d'une crapule", précise d'ailleurs Bel-Ami écrivain, indiquant par delà les traits de similitude, qu'il s'agit bien d'un négatif de lui-même, et non d'une autobiographie primaire. Aussi efficacement que dans l'Argent d'Emile Zola, le monde grouillant de la finance, celle du krach de l'Union Générale et de la dette tunisienne, habilement transposé sert de toile de fond et, à l'occasion, de tremplin personnel à l'aventurier.

Un revirement complet : sujet, personnages et jusqu'au mode de parution, marque les deux derniers romans publiés, Fort comme la mort (1888) et Notre coeur(1890). Des artistes en mal de création, le peintre Bertin, le musicien Massival sont les protagonistes de ces oeuvres de bon ton, saluées unanimement par la critique, reçues pour la première fois par un public mondain longtemps réticent et bénéficiant d'un lancement spécial à la très sectaire Revue des Deux Mondes.

La maladie, une syphilis évoluant en paralysie générale, assombrit les dernières années, endeuillées par la folie d'Hervé, le frère cadet qui meurt en novembre 1889. Les mois suivants, les phénomènes morbides s'aggravent et le 6 janvier 1892, après une tentative de suicide, c'est l'internement à Passy, dans la clinique du docteur Blanche, sur les lieux mêmes où fut soigné Gérard de Nerval. Dix-huit mois de souffrance, entrecoupés de brusques exaltations pendant lesquelles il affirmait communiquer avec l'au-delà.

Guy de Maupassant meurt le 6 juillet 1893, en laissant deux romans inachevés "l'Angélus" et "L'Ame étrangère". Selon ses dernières volontés, il aurait du être enterré sans cercueil, à même la terre au cimetière Montparnasse, mais, la procédure réglementée de l'inhumation s'y opposa.

Si l'on met à part les trois romans qui ont le mieux résisté au temps : Une Vie, Bel-Ami et Pierre et Jean, ce sont surtout les contes et les nouvelles qui ont assuré la postérité littéraire de Guy de Maupassant.


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Aux Bonheurs des ogres de Daniel Pennac

Présentation de l'auteur

Daniel PENNAC est né en 1944 au Maroc. Il fit des études de lettres, et devint professeur de français.
Il commença par écrire des livres pour enfant. C'est plus tard qu'il se mit à écrire des livres pour " adultes " (par exemple les aventures de Benjamin Malaussène.) en découvrant les " séries noires " (livre ironique, noire...).

Bibliographie

  • Au bonheur des ogres 1985
  • La fée carabine 1987
  • La petite marchande de prose 1989
  • Comme un roman 1992
  • Monsieur Malaussène 1995
  • Messieurs les enfants 1997
  • Cabot caboche 1980-82
  • Tous les " Kamo " 1992-1992-1993-1997
  • L'oeil du loup 1984
  • Des chrétiens et des maures
  • Au fruit de la passion

Voir aussi : Biographie et bibliographie de Daniel Pennac


Présentation de l'oeuvre

[img gauche]document/cahier/ogres.jpg[/img]
Benjamin Malaussène, jeune frère de famille de cinq enfants (le Petit, Jeremy, Thérèse, Clara, Louna) et d'une mère, est employé en tant que bouc émissaire dans un grand magasin. (son rôle est de recevoir les plaintes des clients et de se faire suffisamment descendre par son patron pour que les clients retirent leurs plaintes en le voyant si misérable...)
Et c'est dans ce magasin que des bombes explosent, la première, il est sur place, la seconde, idem et à la troisième, la police, la direction, ses collègues commencent à devenir très suspicieux. En ayant assez de cette ambiance plus que déplaisante, il décide de démissionner. (mais, malheureusement il ne peut pas car la police empêche toutes les demandes de démission pour pouvoir trouver leur(s) coupable(s).) Pour cela, il demande à une " amie " journaliste de faire un article sur son odieux travail. Mais les bombes explosent toujours, et on veut lui faire porter le chapeau ! La police cherche (sans trouver) pendant que lui découvre (par hasard) des indices, mais tombera-t-il sur un meurtrier ou un fou dont il est le jeu ?










Bilan personnel de la lecture

Je pense que ce livre est vraiment très bien fait, bien écrit. Il a de l'action, l'histoire et la mise en scène sont bien trouvées. Ce livre se lit facilement et rapidement car l'histoire est accrochante, il y a du suspense tout au long de la lecture, ce qui donne envie de lire.
Et en plus, ce livre est drôle par endroit malgré un contexte qui ne l'est pas.

Benjamin Malaussène a une famille de fous, chaque enfant a un père différent et la mère n'est jamais à la maison, elle est toujours avec un nouvel homme.

Benjamin est l'aîné, il a trois soeurs :
- Louna, jeune médecin qui se demande si elle avorte ou pas.
- Clara, qui prend en photo tout ce qu'elle voit. (même si l'image est horrible. D'ailleurs, prendre des photos l'aide à se calmer, à mieux réfléchir sur les choses.)
- Thérèse, qui a le don de lire dans les astres et toutes les choses de ce genre.

Il a aussi deux frères :
- Jeremy, esprit turbulent, il enflamme même son école en faisant exploser une bombe artisanale (qu'il avait fabriqué, pour tester !) par inadvertance.
- Le Petit, le plus jeune de la famille. Il dessine des pères Noël qui ont une tête d'ogres !

Et lui n'est pas mieux. seul gagne-pain de la famille, il " recrute " ses " femmes " en sauvant les jolies voleuses dans son magasin.
( - Arrête ton cirque Malaussène, j'ai vu cette fille faucher le pull ! - " Cette fille ", c'est une façon de parler à la clientèle ? " puis plus tard, il couche avec la dite "clientèle".). Il a un métier pas très catholique, et en plus de tout cela, pour coucher ses frères et soeurs, il leur raconte des histoires, souvent de guerres ou autres...
Ce sera le dernier chapitre de mon histoire, le coup de la bombe artisanale fabriquée dans le magasin, génial ! Ce sera l'épilogue... p.224.

L'auteur ne se montre jamais dans le récit , il est complètement extérieur à l'histoire. C'est Malaussène le narrateur, c'est lui qui raconte, on suit sa vie.
- Je comprends.
Ce qui ne veut pas dire qu'il approuve.[...] Histoire de voir comment je fonctionne, j'essaie la position assise.
p.148.
Donc, on suit la pensée de Malaussène. C'est d'ailleurs parfois humoristique, on entend une personne parler et Malaussène lui répondre par la pensée.
- Il est la cause mystérieuse mais patente de tout événement inexplicable. (et par dessus le marché, me voilà " une cause patente " ! ) p.148.

Ce livre est d'un style humoristique (on l'a vu) et aussi policier. Il y a une recherche du poseur de bombe, on cherche à savoir qui c'est, et à trouver son motif.
Il y a d'ailleurs plusieurs intrigues tout au long du livre. Qui fait exploser les bombes ? Malausène va-t-il avoir encore des ennuis ? Quand la prochaine bombe explosera-t-elle ?
Et c'est ce qui donne la vie au texte, qui lui donne du suspense . C'est ce qui fait qu'on a envie de lire la suite et qu'on a du mal à s'arrêter de lire...

En résumé, c'est un livre policier, humoristique avec du suspense. C'est pour cela que je pense que l'auteur s'adresse à tout public car tout le monde y trouvera un intérêt. se détendre, rire, ou bien réfléchir, réfléchir sur les fous les meurtriers, les gens qui vont mourir, les personnes qui doivent nourrir tout une famille.
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Biographie et Bibliographie de Daniel Pennac

Biographie

Daniel Pennac est né, en 1944, au Maroc, dans une famille de militaire. Il a passé son enfance au gré de garnisons en Afrique et en Asie du Sud-Est, avant d'obtenir, à Nice, une maitrise de lettres et d'opter pour l'enseignement. Ses premiers romans étaient des romans burlesques et des livres pour enfants. Lors d'un séjour au Brésil et à la suite d'un pari, il découvrit la "Série noire". C'est ainsi qu'en 1985 son premier livre, Au bonheur des ogres, de cette série d'aventure de Benjamin Malaussène fit sa sortie.

Résumé de ses livres (et bibliographie)

Résumé : "Au bonheur des ogres"
Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël.
Côté c½ur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).
Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux, comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonnés.
Pourquoi moi?
Je dois avoir un don.....

Collection Folio, Gallimard, 1985

Lire un compte rendu de lecture de Au bonheur des ogres sur la Bnbox.


Résumé de : "La fée carabine"
"Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?"
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, coeur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innoncence même ("l'innocence m'aime") et pourtant.... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

Collection Folio, Gallimard, 1987

Résumé de : "La petite marchande de prose"
"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour!"
L'amour ? j'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
"Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : Tous l'amour du monde!"
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. j'ai eu tort."
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.

Collection Folio, Gallimard, 1989

Résumé de : "Comme un roman"
Les droits imprescriptibles du lecteur
1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n'importe où
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.

Collection Folio, Gallimard, 1992

Résumé de : "Monsieur Malaussène"
"- La suite ! réclamaient les enfants. La suite ! La suite !
Ma suite à moi c'est l'autre petit moi-même qui prépare ma relève dans le giron de Julie. Comme une femme est belle en ces premiers mois où elle vous fait l'honneur d'être deux ! Mais, Julie, crois-tu que ce soit raisonnable ? Julie, le crois-tu ? Franchement... hein ? Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations !
- La suite ! La suite !
Ils y tenaient tellement à leur suite que moi, Benjamin Malaussène, frère de famille hautement responsable, bouc ressuscité, père potentiel, j'ai fini par me retrouver en prison accusé de vingt et un meurtres. Tout ça pour un sombre trafic d'images en ce siècle Lumière. Alors, vous tenez vraiment à ce que je vous la raconte, la suite ?"

Collection blanche, Gallimard, 1995

Résumé de : "Messieurs les enfants"
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants.
Racontez la suite.

Collection blanche, Gallimard, 1997

Résumé de : "Des Chrétiens et des maures"
" Je veux mon papa " : un matin, au réveil, Le Petit a, tranquillement mais fermement, affirmé son exigence, refusant de s'alimenter tant qu'il ne connaîtrait pas son géniteur. Et Benjamin Malaussène de se remémorer les circonstances étranges dans lesquelles, dix ans auparavant, naquit Le Petit : le corps d'un homme à l'agonie abandonné sur la chaussée, son transport au domicile des Malaussène, l'intervention salvatrice de ses soeurs et de sa mère, puis la disparition du ressuscité d'entre les morts. Au bout du compte, Le Petit apprendra, ravi, la vérité : son père est vraiment un héros de roman...

Collection blanche, Gallimard, 1997


Collection Jeunesse
- Cabot caboche Nathan et Pocket jeunesse, 1982
- Le grand Rex : Une histoire de Daniel Pennac Editions du Centurion, 1980
- Kamo et moi Gallimard jeunesse, 1992
- Kamo, l'agence Babel Gallimard jeunesse, 1992
- Kamo, l'idée du siècle Gallimard jeunesse, 1993
- L'évasion Kamo Gallimard jeunesse, 1997
- L'oeil du loup Nathan, 1984

Autres
- Monsieur Malaussène au théatre Gallimard Blanche, 1996
- Miro : Le tour du ciel Pennac, Miro (illustrateur) et Morice Jean-Claude (montage) La petite collection, 1994
- Sang pour sang, le réveil des vampires Pennac et Marigny Jean
Gallimard, 1993

- Vercors d'en haut ; La réserve naturelle des Hauts Plateaux Milan - Baux livres, 1996


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Rédaction du brevet des collèges

Sujet
Si mes souvenirs sont bon, les collègiens avaient un texte parlant de chevaux qui se rebellaient.
Pour la rédaction, l'élève devait faire un texte reprenant cette "rebellion", avec un animal ou un végétal. Pour ma part j'ai choisi le bien connu : éléphant !

Rédaction
Les éléphants disent : Nous les éléphants, nous n'en pouvons plus d'être hassé et tué, pour notre ivoire; attaqué et encore tué parce que nous nous défendons ! Et nous ne pouvons supporter de devenir de vulgaire canasson ! Vous les Ivoiriens, les gens d'Asie, vous nous adorez, vous construisez des statues en notre honneur, mais avec nos dents ! Mais ce n'est pas tout, vous nous volez NOS territoires en rasant nos forêts et en faisant pousser d'étranges arbres cubiques que vous appelez " maisons ". Qu'importe pour vous les braconniers qui nous chassent, ou qui volent nos enfants pour les ridiculiser dans d'étranges parcs... (que vous osez nommer zouo ! !)
Mais attention, les éléphants trompent énormément, alors maintenant défense de venir chez nous ! Et toutes les personnes qui ont osé s'y installés, houste, dehors ! On ne veut plus d'eux.
Un éléphant fier de sa personne ne peut accepter qu'on le tue, le vole et le dépouille ! Mais veut manger dormir, VIVRE sur son territoire, c'est le but même de son existence...
Alors pour une fois, les éléphants feront la loi. (les chevaux ne seront pas les seuls à faire la révolution) Vous avez le choix : Partez ou mourrez...
Et si un jour vous décidez de changer, alors on se serrera la trompe, car foi de ma défense, les éléphants ont bonne mémoire, mais ils ont mauvaise rancune...


Vocabulaire de Français

Didascalie féminin
1: Indication écrite de l'auteur sur le jeu des acteurs ou sur la mise en scène qui fait partie du texte (d'une pièce de théâtre)

Tirade féminin
1: Développement long et emphatique (d'un sujet ou d'une idée)
2: Longue réplique ou long monologue (d'un personnage de théâtre)

Monologue masculin
1: Acte consistant à se parler à soi-même, à parler seul ou à ne pas tenir compte des autres dans une conversation.
2: Discours (d'une pièce de théâtre), récité sur scène par un seul comédien.

Antithèse féminin
1: Ce qui est le contraire ou l'opposé (de quelqu'un ou quelque chose)
2: [litérature] Rapprochement de deux expressions de sens opposé.
3: [philosophie] Deuxième étape du processus dialectique, correspondant à la négation de la thèse initiale.

Anaphore féminin
1: Reprise d'un mot ou d'un groupe de mots en tête de plusieurs propositions, phrases ou vers consécutifs pour produire un effet d'insistance.
2: Unité linguistique qui reprend par substitution une unité
linguistique déjà énoncée.

Métonymie féminin
1: Désignation d'une chose par le nom d'une autre chose avec laquelle elle entretient un rapport de contiguïté.

Synecdoque féminin
1: Figure de rhétorique qui consiste à prendre la partie pour le tout ou inversement.

Métaphore féminin
1: Procédé de langage qui consiste à employer un mot concret ou à évoquer une idée concrète dans un sens abstrait, en vertu d'une analogie qui reste implicite.

Comparaison féminin
1: Mise en parallèle destinée à déterminer les ressemblances et les dissemblances (entre plusieurs personnes ou choses)
[Remarque d'usage: régit des compléments circonstanciels de comparaison introduits par les prépositions: "avec" et "entre"]
2: Figure de rhétorique qui établit par l'intermédiaire d'un mot un rapport de similitude (entre deux choses)

Hyperbole féminin
1: Figure de style qui consiste à souligner une idée en employant l'exagération et l'emphase.
2: [mathématiques] Courbe plane dont les distances à deux points fixes du plan de chacun de ses points présentent une différence constante en valeur absolue.

Redondance : n.f.
1: Superfluité de mots, de paroles. Ex : Terme redondant, redite.
2: Carractère d'une énoncé qui réitère sous plusieurs formes différentes un même trait signifiant.

Hyperbole : n.f.
1: Procédé qui consiste à exagérer l'expression pour produire une forte impression. Ex : Un géant pour un homme de haute taille.

Répétition : n.f.
1: Redite, retour de la même idée, d'un même mot.
2: Action d'inverser, fait de s'inverser.
3: Construction par laquelle on donne aux mots un ordre autre que l'ordre normal, habituel.

Gradation : n.f.
1: Progression par degrés successifs, par valeurs croissantes. (ou décroissantes.

Paronomase : n.f.
1: Figure qui consiste à rapprocher des paronymes dans une phrase. Ex : Qui se ressemble s'assemble.

Homologie : n.f.
1: Caractère de ce qui est homologue.

Allitération : n.f.
1: Répétition d'une consonne ou d'un groupe de consones, dans des mots qui se suivent, produisant un effet d'harmonie imitative ou suggestive. Ex : Pour qui sont ses serpents qui sifflent sur vos têtes ?

Assonance : n.f.
1: Répétition d'un même son vocalique dans une phrase.
2: Rime réduite à l'identité de la dernière voyelle accentuée dans la versification. Ex : Sombre, tondre, peintre, feindre...

Tautologie : n.f.
1: Répétition d'une même idée en termes différents dans certaines formules.
2: Proposition vrai quelle que soit la valeur de ses composants.

Apostrophe : n.f.
1: Signe servant a indiquer une élision.

Chiasme : n.m.
1: Procéder qui consiste à placer les éléments de deux groupes formant une antithèse dans l'ordre inverse de celui que laisse attendre la symétrie. Ex : Un roi chantait en bas, un haut mourrait un dieu.

Zeugme : n.m.
1: Coordination de deux ou plusieurs éléments qui ne sont pas sur le même plan syntaxique ou sémantique. Ex : Vétu de probité candide et de lin blanc.

Litote : n.f.
1: Expression qui consiste à faire entendre moins pour faire entendre plus. Ex : Je ne te hais point, pour Je t'aime...

Euphémisme : n.m.
1: Adoucissement d'une expression jugée trop crue, trop choquante. Ex : Il nous a quittés pour : Il est mort.

Prétérition : n.f.
1: Figure de rhétorique par laquelle on déclare ne pas vouloir parler d'une chose dont on parle néanmoins par ce moyen.

Asyndète : n.f.
1: Suppression des mots de liaisons dans une phrase ou entre deux phrases.

Antiphrase : n.f.
1: Manière de s'exprimer qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense par ironie, ou euphémisme.

Hypallage : n.f.
1: Figure consistant à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autre mots de la même phrase. Ex : Ce marchand accoudé sur son comptoir avide.

Mythe : n.m.
1: Récit populaire ou littéraire mettant en scène des êtres surhumains et des actions imaginaires, dans lesquels sont transposés des évènements historiques, réels ou souhaités, ou dans lesquels se projettent certains complexes individuels ou certaines structures sous-jacente des rapports familiaux et sociaux.
2: Construction de l'esprit qui ne repose pas sur un fond de réalité.
3: Représentation symbolique qui influence la vie sociale. Ex : Le mythe du progrès.

Métonymie : n.f .
1: Phénomène par lequel un concept est désigné par un terme désignant un autre concept qui lui est relié par une relation nécessaire (l'effet par la cause, le contenu par le contenant, le tout par la partie, etc...) Ex : Il s'est fait refroidir (tuer) ; Toute la ville dort (les habitants) ; une fine lame (escrimeur) etc...

Synecdoque : n.f.
1: Procédé de style qui consiste à prendre la partie pour le tout (payant tant par tête), le tout pour la partie (acheter un vison), le genre pour l'espèce, l'espèce pour le genre, etc...

Oxymore : n.m.
1: Figure de style qui réunie deux mots en apparence contradictoires. Ex : Un silence éloquent.

Le personnage mythologique de Narcisse

Narcisse (NarkissoV) était de Thespies en Béotie; il était le fils de Liriopé la Nymphe bleue que le dieu-Fleuve Céphise avait un jour violée. Le devin Tirésias dit à Liriopé: " Narcisse vivra très vieux à condition qu'il ne se voit jamais!".
Parmi ses amoureuses se trouvait la Nymphe Echo qu'il repoussa brutalement. Elle passa le restant de sa vie dans des vallons, se laissant dépérir, au point que seule sa voix subsista et qui répétait le dernier mot d'une phrase.

Un jour, Narcisse envoya, en présent, une épée à Ameinias, le plus tenace de ses soupirants. Ameinias se tua devant la porte de Narcisse, faisant appel aux dieux pour venger sa mort.

Artémis (ou Némésis) l'entendit . En Thespies, elle fit voir à Narcisse son reflet dans l'eau claire d'une source, et il tomba amoureux de sa propre image reflétée dans l'eau.
(Selon une autre légende, il avait une soeur qui lui ressemblait beaucoup et dont il tomba éperdument amoureux; quand la jeune fille mourut, il se rendit tous les jours près d'une source pour y retrouver son image en se mirant dans l'eau.)

Echo, bien qu'elle n'eût pas pardonné à Narcisse, souffrait avec lui ; elle répéta, en écho à sa voix : " Hélas ! Hélas ! " comme il se plongeait un poignard dans la poitrine. Son sang s'écoula dans la terre et ainsi naquit un narcisse blanc à corolle rouge.


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Biographie de Vincent Van Gogh

Van Gogh naît en 1853 dans un petit village du Brabant hollandais, Groot-Zundert. L'un de ses oncles étant associé à la plus grande entreprise de ventes de tableaux sur le marché international, la Goupil " Cie, il est engagé comme employé à la galerie de la Haye, puis trois ans plus tard, il travaille pour celle de Londres et enfin celle de Paris. Il a pu être ainsi, en six ans en contact avec l'art des plus grands maîtres. Son manque d'intérêt pour le commerce et l'absence du sens des affaires entraîne son licenciement. Il accepte ensuite de petits métiers dans la banlieue de Londres lui permettant de laisser libre cours à son prosélytisme.

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Il revient chez ses parents au début de 1876. Peu à peu, l'idée d'une vocation spirituelle, comme celle de ses ancêtres, prend forme dans son esprit, et son père Theodorus Van Gogh devient son grand modèle. Au printemps 1877, Vincent se rend à Amsterdam pour se préparer aux études de théologie. Il se plonge dans les études des langues mortes, des cours de mathématiques, essayant de combler toutes les lacunes causées par ces années d'errance. Mais Vincent interrompt ses préparations et ne se présente même pas au concours d'entrée. Son incapacité à se fixer quelque part et son agitation perpétuelle ne faisaient qu'empirer. Finalement, le conseil de famille décide que Vincent devait essayer de devenir prédicateur laïque. Il obtient ainsi en 1879 une mission évangéliste dans le bassin minier du Borinage, en Belgique. Le contact avec la misère humaine le métamorphose, un esprit éclairé, sans illusions, s'annonce et en lui naît l'idée d'exalter la condition des plus humbles à travers une création artistique. Après plusieurs mois de silence, Van Gogh reprend contact avec son frère. En juillet 1880, il lui envoie du Borinage une lettre qui marque le début d'une série d'auto-analyses lucides. Il se distancie de plus en plus de ses activités au service des autres.

En comprenant les messages de la foi de façon plus abstraite, en les élevant au niveau de conceptions générales du monde, un nouvel accès à l'art s'ouvrait à lui. Le terme clé de son naturel artistique apparaît dans le terme "mélancolie active". En se consacrant à la peinture, Van Gogh ne désirait pas seulement agir pour les hommes mais voulait que son intervention soit reconnue. Car jusqu'alors, il était un " inactif contre son gré ; un tel homme ne sait parfois pas lui-même ce qu'il serait capable de faire, mais il le sent d'instinct : je suis tout de même bon à quelque chose, je peux justifier mon existence !".

En octobre 1880, Van Gogh se rend à Bruxelles pour entamer une formation artistique assez désordonnée. Il reprend rapidement des études autodidactes remplaçant ainsi la formation académique. Il s'entraîne tout d'abord en copiant divers peintres puis il se lance dans la production de nombreux dessins et peintures décrivant des scènes de la vie paysannes, comme les Mangeurs de pommes de terre ( Avril-Mai 1885, huile sur toile, 81,5x114,5 cm, Amsterdam, Musée Van Gogh ).

Il rejoint son frère Théo, employé à la galerie Goupil, dans un Paris en pleine effervescence artistique. Pendant deux ans, sa soif d'apprendre le conduit dans tous les musées et expositions. Il rencontre de jeunes artistes comme Pissaro et Gauguin et s'inspire d'un nouveau mouvement : le néo-impressionnisme dont la technique picturale est basée sur le pointillisme ( ou divisionnisme ).

En février 1888, il part à Arles. En Provence, tout l'émerveille, le soleil, les vergers en fleurs, les belles arlésiennes. Il travaille beaucoup, avec l'aide financière de Théo, qui lui envoie des tubes de peintures et des toiles. Chaque matin, il quitte son logis, lourdement chargé et circule inlassablement dans la région, à la recherche de motifs et produit un chef d'oeuvre après l'autre. " C'est l'émotion, la sincérité du sentiment naturel qui guide notre main, et lorsque cette émotion est parfois si forte que l'on travaille sans remarquer que l'on travaille, lorsque, quelquefois, les coups de pinceau viennent et s'enchaînent, comme les mots dans une conversation ou dans une lettre, il ne faut pas oublier qu'il n'en a pas toujours été ainsi et qu'à l'avenir aussi, il y aura beaucoup de jours décourageants sans la moindre inspiration." Ces phrases extraites de la lettre 504 semblent prophétiques vu l'effondrement qui se produira à la fin de cette année.

Son ami Gauguin le rejoint. Il peint Vincent en plein travail sur un des tableaux de la série Les Tournesols. En dépit de leur amitié, les disputes incessantes aboutissent, le 23 décembre à la crise de Vincent qui menace son ami avec un rasoir à main. Il finit par se trancher une oreille qu'il met dans une enveloppe avant de l'offrir à une prostituée. Il est évident que l'arrivée de Gauguin à Arles a joué un rôle important dans l'effondrement psychologique de Van Gogh. Deux personnalités se sont heurtées et se sont livrées des combats très rudes. A travers Gauguin, son génie artistique est plus que remis en question. Il oeuvre jusqu'à l'anéantissement psychique et physique. Victime de délires paranoïaques, il est sujet à de violentes crises. Une requête des habitants d'Arles parvient aux autorités, leur demandant d'interner Vincent parce qu'il constitue un "danger pour la communauté".

A la fin du mois de février, Van Gogh est interné. Pleinement conscient, il se voit enfermé ; on ne lui accorde ni livres, ni peinture, ni même sa pipe. En mai 1990, il entre de son plein gré à l'hôpital psychiatrique de Saint-Rémy-de-Provence. Dans l'atmosphère oppressante et mélancolique des vieux murs, le peintre se concentre entièrement sur son soi-même et les forces psychiques qui l'envoûtent. Elles agissent sur lui dans la mesure où il peut s'en rendre maître dans ses tableaux. Van Gogh contemple son univers intérieur, il ne connaît ni diversions, ni contacts humains et il a naturellement renoncé à ses anciens "poisons". Son assiduité au chevalet n'a sans doute jamais été aussi grande que pendant son séjour à Saint-Rémy. Van Gogh est devenu lui-même sa propre légende artistique. Il offre une nouvelle interprétation de l'unité de l'art et de la vie. L'artiste et l'homme ne se retrouvent que dans la folie, libérés des petits conflits quotidiens. Théo l'a immédiatement compris et formulé dans l'une des lettres : " Tes dernières toiles m'ont fortement donné à réfléchir à propos de ton état d'esprit au moment où tu les as faites. Il y a dans toutes une force de la couleur que tu n'avais encore jamais atteinte jusque là... ; mais tu es encore allé plus loin, et s'il y a des peintres qui cherchent le symbole sur le chemin de l'altération de la forme par la violence, je trouve cela exprimé dans beaucoup de tes toiles... mais comme ta tête a du travailler, comme tu as osé aller jusqu'à l'extrême limite, là où l'on doit inévitablement être pris de vertige".

Durant l'année de son internement, il peint cent cinquante toiles, parmi lesquelles on compte de nombreux chefs d'oeuvre.

Il quitte l'hôpital pour se rendre à Auvers-sur-Oise où le Docteur Gachet, collectionneur, ami de nombreux peintres impressionnistes, a accepté de le prendre en charge et de le soigner. Il va travailler comme un forcené pendant deux mois, produisant plus de soixante-dix tableaux.
Le 27 juillet 1890, dans le champ de blé qu'il a peint quelques jours avant, il se tire un coup de revolver. Il meurt deux jours plus tard dans les bras de son frère Théo, le laissant seul héritier de sa vie, de son oeuvre. L'affinité indissoluble des deux frères s'étend au-delà de la mort. Deux mois à peine après la mort de Vincent, Théo sombre à son tour dans la démence pour ne plus en guérir. Désormais la personne de l'artiste Van Gogh était définitivement morte. Il appartenait à Jo, la veuve de Théo, de livrer l'oeuvre au public. Elle y réussit au-delà de toute mesure.


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Biographie de Voltaire

Un des plus grands écrivains français : dramaturge, polémiste satirique, philosophe, historien et moraliste. François-Marie Arouet est originaire d'un milieu bourgeois. Son père était notaire. Il fait de brillantes études chez les jésuites de Louis-Le-Grand. Des vers irrévérencieux l'obligent à rester en province, puis provoquent son incarcération à la Bastille (1717). Une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-Manche où la liberté d'expression était alors plus grande qu'en France, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société.

De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour ransformer la société. A Cirey, en Lorraine, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César") et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII" (1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime politique en France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734).

Des poèmes officiels lui permettent d'entrer à l'Académie Française et la Cour comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur l'invitation de Frédéric II de Prusse (qui l'admire énormément), avant qu'il ne s'installe à Genève, puis définitivement à Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l'élite intellectuelle de l'époque. Avec des pamphlets mordants, il combat inlassablement pour la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre).
En 1778 il retourne enfin à Paris, à l'Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par son triomphe, il y meurt peu de temps après.

Voltaire laisse une oeuvre considérable ! Mais, à cause de la censure, la plupart de ses écrits étaient interdits. Voilà pourquoi ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l'étranger et introduits clandestinement en France.

Antichrétien, il dénonce de manière virulente le cléricalisme et les dogmes des religions. Il croit cependant en un Dieu créateur et non révélé. Ses positions sont donc proches de celles des déistes anglais. Pour lui, la petitesse de l'homme perdu dans l'immensité de l'Univers rend vain et ridicule son désir de rechercher l'absolu ou de comprendre les desseins de Dieu. (Voir à ce sujet : Le déïsme selon Voltaire) On peut considérer Voltaire comme l'un des plus grands défenseurs de la libre pensée ainsi que de la laïcité comme condition, pour une société, du bonheur de l'homme.


Bibliographie
- 1718 OEdipe
- 1723 La Henriade (ou La Ligue)
- 1730 Brutus
- 1731 L'Histoire de Charles XII
- 1732 Zaïre
- 1733 Epîtres à Uranie
- 1734 Lettres philosophiques
- 1735 La mort de César
- 1738 Discours sur l'homme
- 1747 Zadig
- 1749 Nanine
- 1751 Le siècle de Louis XIV
- 1752 Micromégas
- 1752 La Pucelle d'Orléans
- 1756 Essai sur les moeurs et l'esprit des nations
- 1759 Candide
- 1763 Traité sur la tolérance
- 1764 Dictionnaire philosophique
- 1764 Jeannot et Colin
- 1767 L'ingénu
- 1768 La princesse de Babylone

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